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Des couches de couleur

 

26 octobre 2005: Michel Muttner, restaurateur d'art, présente son métier par l'exemple.

Pour Pierre-Henri Béguin, Président du Musée de l'Areuse, l'hôte de cette soirée doit être Brahmâ: s'il n'a pas au moins quatre bras, il devrait lui être impossible de réaliser tout ce qui porte sa griffe. En effet, Michel Muttner, dans son parcours d'artisan-artiste, a participé à quelque 180 chantiers, alors qu'il n'y a qu'une dizaine d'années qu'il a créé sa propre entreprise.

Michel Muttner a travaillé à Rome, à Munich, à Regensburg (Ratisbonne) et en Suisse à Fribourg (cathédrale), à Romainmôtiers, au Locle (hôtel de villle), à Neuchâtel (château et collégiale, ainsi que Eglise Rouge), à Serrières (Minaret de Philippe Suchard), à La Chaux-de-Fonds (Maison Blanche) et à Boudry (Musée de l'Areuse) ... entre autres!

Graphiste de formation, Michel Muttner a entrepris une seconde formation de restaurateur d'art, puis une troisième de conservateur d'oeuvres d'art.

Le métier de conservateur-restaurateur

Présentant les différents aspects de son métier de conservateur-restaurateur, Michel Muttner précise qu'il faut d'abord "étudier le patient", rechercher l'origine de l'objet, ses couleurs, etc... Ensuite, il faut faire des choix techniques. Les interventions sont soit réversibles, soit irréversibles. Le restaurateur constate parfois que le goût du moment a causé des dégâts irréversibles. Par exemple, des poutres peintes qui ont été sablées ... entraînant la disparition définitive de toutes les peintures!

Un conservateur-restaurateur utilise de multiples outils, de la brosse à dents au marteau, en passant par le scalpel, le bistouri, le cure-dents, la brosse métallique, voire aujourd'hui le laser ... entre autres! Mais, qu'importe l'outil, c'est la main qui le tient qui est déterminante!

Dans le domaine de la restauration, il n'y a pas de recettes miracles. Chaque objet présente des problèmes différents. Le restaurateur se contente de révéler l'aspect originel de l'objet, comme il a été élaboré. Mais son analyse n'est pas obligatoirement suivie à la lettre ...

Le Musée de l'Areuse

Michel Muttner commence par briser un mythe: non, le bâtiment abritant le Musée de l'Areuse n'était pas un stand de tir. Mais, effectivement, le Musée de l'Areuse a été construit sur les fondations d'un ancien stand de tir (stand de tir des Carabiniers).

Avant la rénovation des façades, Michel Muttner a recherché les couleurs d'origine. Pour ce faire, il procède à une stratigraphie, c'est-à-dire à la recherche des différentes couches de peinture successives (on en trouve parfois jusqu'à huit).

Le public a découvert avec beaucoup d'intérêt cet artisan aussi passionnant que son métier.

     

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© Musée de l'Areuse, Boudry, 2002
mise à jour: 30 septembre, 2006