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Assemblée générale 2014: mercredi 12 mars 2014

Pierre-Henri Béguin, Président de la Société du Musée de l’Areuse, se réjouit de rencontrer les membres du Musée. Il salue:
- Jean-Michel Buschini, Conseiller communal de Boudry, dicastère de la Culture
- François Ott, Président du Conseil général de Boudry

- Blaise Geiser, Président de la Commission Sport, Loisirs et Culture

Se sont excusés:
- Le Conseil communal de Milvignes
- Le Conseil communal de Cortaillod.

Poursuivant ses efforts de restauration, le Musée a remis en état deux tableaux, l’un qui avait été très mal restauré dans le passé, l’autre représentant une femme tenant un enfant (restauration offerte par un sponsor).


Marie-Lise Robert, secrétaire, Pierre-Henri Béguin, président, et Alain Barbezat, trésorier

Rapport du Président du Musée de l'Areuse:
Le président souligne qu’en 2013, le Musée a accueilli de nombreux groupes pour des visites commentées, dont notamment:

  • L’ANAT (Association neuchâteloise des amis du tramway), qui a tenu son assemblée générale au Musée
  • Deux entreprises ont choisi le Musée comme but de sortie d’entreprise
  • Une classe de Gossau/SG et une classe de Neuchâtel
  • Le Parti libéral-radical, section Boudry, a tenu un de ses séances au Musée
  • Le Parti socialiste, section Boudry, a également tenu ses assises au Musée
  • L’Université de Neuchâtel, Histoire de l’art, a tenu un séminaire au Musée
  • Les trois musées de Sainte-Croix
  • La Société jurassienne d’émulation de Neuchâtel
  • Le Comité des Palmes académiques de Haute-Savoie
  • La Société philatélique

Dons reçus en 2013:
En 2013, le Musée a reçu plusieurs dons, notamment:
  • de Pierre Favre, les images de Mylai (brochure)
  • de Pierre Duckert, 11 dessins d’architecture à la mine de plomb
  • de Marie-Aldine Béguin, plusieurs livres anciens (L’Areuse et le Doubs de Jules Baillods, RAST, premier livre édité par La Baconnière, l’Oraison funèbre du Roi de Prusse)
  • de Dorly Amiet, un livre de statistiques de La Neuveville et un livre sur les Indiennes
  • de Roland Charles, des photos et une aquarelle ainsi que 5 classeurs d’archives d’Electrona
  • de François Dumont, un coffre de voyage gigogne des Indes, 34 figurines, une tête d’homme et une sculpture afghane
  • des médailles et trophée, Imprimerie Baillod
  • de Gérard Magraiville, des objets du désert lybien

                
       

Autres informations sur la vie du Musée:

  • En avril 2013, le Musée a dû faire face à plusieurs incivilités (tags, insultes).
  • Prochainement paraître un article sur les monnaies romaines du Musée. En parallèle, l’inventaire des monnaies a été établi.
  • Sous la direction de Marc-André Kaeser, directeur du Laténium, un travail de master en archéologie a été réalisé sur le thème de l’âge de la corne. Plusieurs cornes ont été préparées par un faussaire, un certain Kaiser, et plusieurs musées se sont fait avoir, dont le Musée de l’Areuse qui en possède une vingtaine!
  • Divers objets du Musée ont été prêtés pour l’exposition sur le Roi de Prusse au Musée d’Art et d’Histoire, exposition dirigée par Chantal Lafontant-Vallotton.
  • Les finances du Musée sont saines et l’exercice 2013 se termine par un bénéfice de CHF 418,81. Aucune démission du comité n’est à signaler. Selon les statuts, le comité doit être réélu en bloc cette année, ce qui se fait par acclamation.
  • En 2013, il a fallu réparer les vitrines extérieurs, endommagées par la grêle du mois de juin.
  • La prochaine exposition temporaire est créée par Lyla Vaucher-de-la-Croix et a pour thème: Voici l’homme! La mise en scène est assurée par Eddy Jaquet. Elle sera vernie le 1er avril.
  • Pour 2014, trois veillées sont prévues. Le Musée tentera de restaurer 2 ou 3 livres, sachant que la restauration d’un livre avoisine CHF 1'000.-. Dans un souci d’économie d’énergie, toutes les ampoules seront remplacées par des LED.
  • Projet de mise en valeur de la Grotte de Cotencher: le Musée de l’Areuse va participer à ce projet. Il détient un certain nombre de pièces issues de cette grotte. Rappelons que cette grotte a abrité le plus vieil habitant de Suisse et que... c’était une femme!

Albert Rossetti, membre honoraire

Le titre de «Membre honoraire» est décerné à une personne qui a beaucoup donné et qui est prêt à donner encore beaucoup au Musée pendant les 50 prochaines années. Il s’agit bien sûr d’Albert Rossetti, membre du comité depuis 44 ans. Il s’est en outre chargé de la scénographie des expositions. Il apporte au comité la sagesse de l’Ancien. Relevons qu’il n’a manqué qu’une seule fois une séance du comité... et que le comité s’est senti tout perdu ce soir-là!

 

Message du représentant des autorités communales de Boudry:

François Ott se dit frappé par la richesse du patrimoine culturel de la ville de Boudry, notamment ce musée qui joue un rôle important dans la vie de la ville. Il félicite le président pour son dynamisme et relève que c’est en grande partie à lui que la ville de Boudry doit la Statue de Marat, le Pont Jean-Jacques Rousseau, le Portail des Cèdres, entre autres.

 

Conférence publique

L'Areuse, source sacrée?
par Joëlle Chautems, géobiologue.
   

Pierre-Henri Béguin présente la conférencière: une femme magique qui parle d'un sujet magique! Elle habite Bôle, elle est fan des anciens, amoureuse de la nature. Elle est géobiologue. Les anciens percevaient les signes que la terre donne et nous avons perdu cet instinct. La recette pour devenir géobiologue? Pour Joëlle Chautems, ce fut un long parcours. D'abord droguiste, puis herboriste, kinésiologue, géobiologue, en passant par laborantine en cosmétique, spécialiste en druidisme, thérapeute en fleur de Bach et... gardienne de cabane.

Joëlle Chautems ajoute qu’elle travaille actuellement sur les lieux, c’est-à-dire qu’elle se rend chez les gens pour travailler sur les énergies de leur habitation.

Elle demande aux sceptiques de laisser leurs doutes de côté pendant une heure et de se dire simplement «pourquoi pas?».

 

 

Nos ancêtres n’avaient pas de magasins juste à côté lorsqu’ils avaient faim. Ils devaient observer la nature et tout ce qui les entourait. Ils étaient donc beaucoup plus attentifs aux énergies et à l’environnement, ainsi qu’au ressenti de la nature. La nature était la source de leur propre vie. La terre fertile permettait les récoltes et l’eau permettait d’arroser et d’abreuver. Le vent permettait de respirer et chassait les nuages et le feu donnait la chaleur. Les rayons du soleil faisait pousser les récoltes.

L’Areuse, de sa source jusqu’à son embouchure

Saint-Sulpice: La source de l'Areuse est spéciale, c'est un des seuls endroits où il y a vraiment une légende associée. Il y avait une vouivre, un dragon qui ressemblait un peu à un serpent et qui vivait dans l’eau. Elle terrorisait la région. Un brave homme, monsieur Sulpy, est venu sauver le village de cette vouivre et l’a tuée. Il a débarrassé le village de la vouivre qui mangeait des enfants. La vouivre a un bijou spécial qu’on appelle escarboucle, un troisième œil. Sans cet œil, elle ne peut pas voir. Pour se baigner, elle retire l’escarboucle et c’est le bon moment pour l’attraper. En fait, il s’agit de la pierre philosophale. C’est à la source de l'Areuse que Sulpy a attaqué la vouivre. Mais, il a été mordu et le venin l’a fait délirer quelques jours et il est mort. Il est dit que la pierre philosophale donnerait la vie éternelle. C’est le symbole d’une extrême pureté, souvent associé à une source.

Joëlle Chautems adore y aller, car c’est un endroit où on se sent bien et détendu. On peut s’y décharger de ses soucis. Il y a une belle énergie là-bas.

En descendant au fil de l’Areuse, on retrouve l’énergie de l’eau qui travaille sur nos émotions. C’est une énergie qui va venir réveiller des émotions à l’intérieur, peut-être faire venir des larmes. Calme jusqu’à Noiraigue, l'Areuse est plus tumultueuse dans les gorges, de Noiraigue à Boudry.

C’est là que se trouve la plus grande partie des sites sacrés: alignements très étranges dans les gorges, à la hauteur du Pont de Vert, au bord du chemin qui remonte vers Chambrelien. Sur la gauche, en montant, il y a un lieu-dit, «Le bout du monde». En dessous, il y a un alignement en quinconce. Cela ressemble à un serpent. Les énergies sont très fortes là-bas. Pour se recharger, il faut se balader autour de ces pierres. Il y a aussi un immense bloc erratique et des pierres à cupule. Joëlle Chautems imagine que l’eau de pluie était récoltée dans ces trous pour préparer des remèdes, car ces pierres sont dans des zones d’énergie très forte. Mais beaucoup de monde ont d’autres interprétations. Si on trouve des pierres relevées, c’est qu’elles étaient utilisées comme menhir.

Baume du Four: Abri rocheux, à droite en montant. Elle mesure 60 mètres de long et 12 mètres de large. Ce site a été utilisé dès la préhistoire. Il est chargé d’histoire. Des fouilles archéologiques ont eu lieu, mettant au jour des ossements humains (en particulier des enfants), d’animaux domestiques et d’animaux sauvages, ainsi que des fibules. Ce devait donc être un lieu de sacrifices. C'est un ancien temple dédié à l’énergie de l’eau. Aussi un abri pour des chasseurs. C’est l’endroit idéal pour retrouver vos ancêtres parce qu’en 40'000 ans il y a certainement un de vos aïeux qui y a passé ou vécu!

Grotte de Cotencher: On y a retrouvé beaucoup d’objets, entre autres la maxillaire supérieure d’une femme néandertalienne et des ossements d’ours des cavernes.

La Grotte de Vert: En-dessous de la Baume du Four, sur la montée entre le Pont de Vert et Chambrelien.

Sortie des Gorges: Quand il y a une masse d’eau très importante, il y a une force particulière parce que l’eau qui avait de l’espace entre dans une coulée resserrée. C’est un endroit où la nature a une force extrêmement grande. Nos ancêtres utilisaient ces resserrements pour capter l’énergie de la nature et y organiser des rituels pour remercier l’esprit de l’eau.

Quelques sites sacrés entre la sortie des Gorges et l’embouchure: Il y avait d'anciens tumuli, des sites utilisés pour des cérémonies, mais on ne peut plus les voir.

Nos anciens ne mettaient jamais une sépulture sur un lieu négatif. Un site positif permettait au défunt d’avoir l’énergie pour voyager vers l’au-delà. Nos ancêtres, avant de construire une maison laissaient les moutons paître sur le terrain et choisissaient l’endroit où ils se tenaient le plus. Jusqu’en 1200, on construisait les églises sur des lieux de croisements énergétiques, même si l’endroit était tout à fait improbable.

Embouchure: C'est un endroit où l’eau s’ouvre vers quelque chose de nouveau. Lors de situations difficiles dans la vie, c’est l’endroit idéal, car l’énergie de l’eau saura vous dire qu’elle a parcouru 5-6 heures entre sa source et l’embouchure canalisée dans ses berges et que tout-à-coup elle arrive vers quelque chose de plus large. Cela rassure.

Pour lâcher-prise: Le Creux-du-Van, élément de l’air. C’est un lieu magique. Cirque rocheux. Au bord de la falaise, on a le sentiment du vide, on se sent pousser des ailes. L'éperon rocheux qui avance dans le vide était probablement un lieu d’offrandes. Energie de l’air, sentiment de liberté.

Cascade de Môtiers: Elle n'est pas liée à l’Areuse directement. Près des Gorges de la Poëta-Raisse, il y a un vortex (de même qu'à Grandchamp d'ailleurs). Ce sont des énergies spiraliques qui relient deux sites entre eux. Celui-ci relie le château à la cascade. Joëlle Chautems pense qu’il y a sous le château des anciens sites païens.

Gorges de la Poëta-Raisse: Là, il y a certainement des sites sacrés, mais elle n’y a pas été très souvent et ne peut les décrire en détail.

Saut-de-Brot (pierre et pont): C'est un endroit où l’énergie se densifie très fortement. On sent la force de l’eau.

Champ-du-Moulin: La Maison Rousseau dégage une belle énergie, très calme, apaisée et douce. L'endroit recèle plein de sources.

Pour obtenir un bon sommeil: placer un drap rouge foncé entre le sommier et le matelas pour annuler l’énergie de l’eau si votre maison est construite sur un courant d’eau.

Cycles lunaires et solaires: Nos anciens étaient très sensibles aux cycles de la nature. Il y a des périodes de l’année plus sensibles. Le 21 juin, solstice d’été, l’énergie est la plus haute. C’est le moment où on va récolter le plus de plantes médicinales possible. C’est lié au cycle solaire. Le jour de la pleine lune, l'énergie est très forte, surtout ressentie par les femmes. Lors de la lune noire, on devrait éviter de travailler la terre.


 

 
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© Musée de l'Areuse, Boudry, 2002
mise à jour: 29 juillet, 2014