Masque okuyi

Le masque ne se comprend que porté, avec son costume, ses attributs ajoutés - souvent déterminants - et surtout dansé et chanté, faute de quoi il n'est qu'un objet vide de sens. Ceux de l'"okukwè" (ancienne société initiatique), sont en bois léger, teint en noir (arcades sourcilières, milieu du front et région buccale) et en rouge, avec une barbe d'abondantes et longues fibres de raphia, semblables à celles du costume qui dissimulait entièrement le danseur . Il incarnait l'esprit du châtiment et jouait le rôle d'épouvantail, menaçant les femmes infidèles, frappant les coupables et décourageant celles qui auraient été tentées d'aller "chercher fortune" ailleurs.

Depuis longtemps, ces danses ne sont plus qu'un divertissement d'adultes et même d'enfants.

Un trésor exceptionnel : Masque " okuyi " des Galoa, au Gabon (XIXème siècle)

Ce masque a été envoyé au Musée de l'Areuse vers 1890 par Virgile Gacon, un menuisier de Boudry devenu aide-missionnaire aux stations de Kangwé/Lambaréné, puis de Talagouga, au Gabon.

Source: Musée de l'Areuse, Guide de l'exposition "de l'Ogowé à l'Areuse", mai 1978, Roland Kaehr, conservateur-adjoint au Musée d'ethnographie, Neuchâtel

© Musée de l'Areuse, Boudry, 2002		mise à jour: 10 septembre, 2002